mardi 17 mai 2016

L'assassinat de l'enfant Yassine- Faut-il le venger ?

Lorsque l'être humain subit une injustice ou perd quelqu'un ou quelque chose qui lui est cher, il succombe à ses pulsions et ressent le besoin de se venger. Ce besoin de vengeance relève donc, selon moi, de la faiblesse humaine. Il est justifié mais n'est en aucun cas rationnel ou juste.

Ce n'est pas en tuant un déséquilibré mental qu'on va ramener en vie l'enfant tué ou lui rendre justice, lui et sa famille. Je ne prétends pas non plus que j'ai une solution magique à ce genre de dilemmes probablement insolubles, où on a d'une part un innocent qui a subi gratuitement une injustice atroce et d'autre part un criminel dont les facteurs qui l'ont poussé à agir de la sorte le dépassent. Rien au monde ne pourra remplacer à l'enfant Yassine son intégrité physique et sa vie perdue ni remédiera à la douleur et au malheur de sa famille. La vie est injuste, on le sait pertinemment mais on a tendance à ne pas l'accepter.

Mais, est-ce qu'il faut qu'on croise les bras pour autant ? Sûrement pas !
Il faut plutôt s'activer pour que ce genre d'injustice n'aient plus lieu (ou du moins pour que leur fréquence diminue).

Sans rentrer dans les détails, il y a au moins deux actions qui s'imposent:
1- Faire en sorte que les enfants ne soient jamais seuls dans la rue. Et cela fait principalement partie de la responsabilité de la famille.
2- Sensibiliser les gens pour que les problèmes psychologiques et mentaux soient traités... traités avec sérieux et rigueur. Il est inadmissible qu'une personne malade comme cet agresseur se balade comme ça parmi nous. Une responsabilité collective qui engage toute la société, le système éducatif, le gouvernement, les associations, les médias, etc.

Bref, selon moi, il faut arrêter d'avoir cette tendance automatique à réagir impulsivement et à chercher un bouc émissaire sur lequel on vide toute notre colère en le faisant payer pour un problème de fond. Il faut plutôt se concentrer à identifier dans un premier temps la source du problème puis à réfléchir à des solutions fondamentales et pas nécessairement à court terme.

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