samedi 25 juin 2016

Le Brexit et la question de la démocratie

Indépendamment de ses répercussions économiques nuisibles à peu près à tout le monde, le ‪Brexit‬ nous a encore une fois mis devant les limites de la ‪démocratie‬. Ce système qu’on nous présente souvent comme étant la perfection absolue atteinte par l’être humain repose sur une règle toute simple : la majorité doit décider. Ce qui sous-entend que la majorité a toujours raison. Une idée non seulement fausse car, au contraire, la majorité a très souvent tort, mais aussi injuste et surtout illusoirement équitable car, contrairement à son objectif autoproclamé et à ce que nous avons tendance à croire, elle ne donne absolument pas aux opinions des gens des poids égaux : le poids de chaque opinion est affecté par l’appartenance (le plus souvent idéologique) de son auteur : un gros poids s’il s’agit d’une appartenance majoritaire, et inversement.

Alors que le principe même de vouloir donner des poids égaux aux différentes opinions n’est vraisemblablement pas une idée géniale car, que nous le voulions ou pas, par essence, toutes les opinions n’ont pas la même valeur. En effet, la valeur d’une opinion dépend de plusieurs facteurs, à l’instar des capacités intellectuelles et culturelles de son auteur. Par conséquent, si on veut viser la justice, il faut que chaque opinion ait un poids qui dépend de sa valeur. Ce qui en rajoute une couche à l’impertinence de la démocratie qui ignore totalement cette nécessité.

Avec ça, la démocratie est aujourd’hui une référence idéologique dans la prise des décisions (à différentes échelles) sur laquelle quasiment tout le monde est unanime. Cela est principalement dû à trois raisons d’après moi:
1- L’ignorance et l’endoctrinement qui nous empêchent de la remettre en question.
2- La peur obsessionnelle de (re)tomber dans la dictature qu’on pense être sa seule alternative et qui nous empêche de réfléchir à un système meilleur.
3- Le populisme des politiciens qui est excellemment nourri par le système actuel.

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